mardi 5 novembre 2013

Episode 1 - L'Entrée

Je ne m'attendais pas à me retrouver dans une telle ambiance mais rester à l'hôtel par cette chaleur et demeurer ainsi dans une atmosphère climatisée et confinée, après avoir roulé 5 bonnes heures dans une boite en fer, ne me dit vraiment rien..... Même si je ne connais strictement personne en ce lieu, c'est certainement une sorte un week-end détente qui m'attend avant le labeur à venir qui motive ma présence en ville....Les fêtes, c'est pas du tout mon truc....mais j'ai tellement entendu parler de cet habitat caractéristique original(architecture, matériaux, urbanisation, etc.), que c'est plus pour cela que je déambule à présent en fait....laissant mes pas me guider En effet, le nez en l'air, je constate toute cette flamboyante richesse passée et présente..... L’arrivée sur la place principale (de toute évidence), est surprenante..... une légère inclinaison, et ces maisons bourgeoises, au-dessus d'un couvert de halles qui fait pratiquement tout le tour de la place. Seul l'hôtel de Ville tranche, avec son perron, sur un côté, haut, de la place...... En son centre, l'inévitable scène pour le bal populaire du soir et le manège en bois.... les lampions, légers qui soulignent la géométrie carrée de la place que j'entreprends de traverser, la population étant pour l'heure principalement concentrée aux terrasses de cafés qui entourent la place...... Je remonte donc, vers l'hôtel de ville..... Passant devant la scène je perçois la tension habituelle des préparatifs techniques sur fond musical de musique traditionnelle locale.....
Arrivé à l'extrémité de la place, je poursuis mon chemin, empruntant l'inévitable "Route de Paris".... et je me trouve en situation de remonter le mouvement des piétons qui rejoignent la soirée et les terrasses animées...... je m'arrête un moment......et mon regard portant au loin d'un des axes urbain pour tenter de me repérer et d'identifier un éventuel ensemble architectural remarquable, mon regard est attiré par une silhouette féminine apparemment solitaire, c'est le tissu et ses effets de voile transparent en contre-jour qui m'attirent...... La démarche est assurée et le port de tête est gracieux..... Je choisis de rester là, pour découvrir cette personne suscitant ainsi en moi quelque trouble.... Je continue toutefois à observer alentour, et j'aperçois ce qui ressemble à une majestueuse entre de Parc qui n'est pas sans rappeler l'Entrée du Parc de la Tête d'Or de Lyon...

samedi 5 octobre 2013

Episode 2 - Un après midi de petits plaisirs...



La pluie ne s’était pas invitée comme à son habitude, aujourd’hui il fait beau, cela change un peu. Le temps idéal pour se promener en ville au hasard des vitrines. Pas réellement de besoin de shopping, mais pour le plaisir de la flânerie… 

J’entre dans une petite boutique étroite, surchargée d’étoffes en tout genre, de sacs, de chaussures et de bijoux. Il semble que tout soit prévu ici pour vous habiller de pieds en cape. Je déteste avoir à fouiner sur les portiques… Une robe en voilage rouge attire mon regard. Le rouge est parfait. Serait-ce enfin la robe rouge que je cherche depuis des années ? Le rouge juste, ni trop foncé, ni trop vulgaire ; la coupe parfaite, ni trop près du corps, ni trop ample. Je me saisi du cintre et essais la dite robe… Miroir. Elle est parfaite, la couleur est idéale, surtout lorsqu’on a la peau blanche. La forme est des plus jolies, attache autour du cou, dos décolleté, jupe patineuse. L’essayer c’est l’adopter ! Je décide de la garder sur moi, ce n’est pas mon habitude, mais je suis tellement contente de l’avoir enfin dénichée. Je règle la vendeuse et sors de la boutique. Satisfaite. Très satisfaite même !

Cela mérite bien une petite pause. Sur la grande place l’effervescence est à son comble. Les terrasses musicales attirent beaucoup de monde en cette saison. Je choisi une table à la terrasse d’un pub, ou souffle un petit courant d’air. Les rues de la ville par leur disposition sont propices à ce genre de phénomène. Je commande un thé, sors un livre de mon sac et savoure ce moment de calme au milieu de toutes ces personnes qui s’affairent.

L’histoire que je lis se corse, j’ai besoin d’un peu plus de calme pour poursuivre. Je range mon livre, laisse la monnaie sur la table et prends la direction du parc avec l’espoir d’y trouver un banc libre et isolé pour poursuivre ma lecture…



Je traverse la rue et me dirige vers le jardin des Plantes, j’aime ce lieu l’été, les agapanthes, les rosiers, le clapotis des bassins… Il y fait bon vagabonder. Je choisi un banc à l’ombre sous la grande glycine, l’ombre et le frais y sont fort agréable… Je sors mon livre, retire le marque page et en levant la tête machinalement, mes yeux se posent sur un homme, il n’y a que lui dans mon champs de vision… C’est une impression ou il me regarde aussi ?



jeudi 5 septembre 2013

Episode 3 - Le Banc et la Glycine...



Cette porte majestueuse produit à moment donné comme une trouée 

dans cette ferveur populaire de l'ambiance Fête Nationale qu'en gros je déteste et en particulier dans ce qu'elle a de populaire et de populiste......

Mon Regard va en deux temps prolongés de la silhouette sensuelle au portail à la ferronnerie ouvragée dans un même élan qui met mon corps en mouvement vers le Parc alors que les pas décidés de la jeune femme semblent la diriger vers les animations festives de fin de journée, de l'idée que je m'en fais, va-t'elle vers un rendez-vous "galant", vers un rendez-vous "copines"....?
 

Voyageant ainsi dans mes pensées libres, me voilà à quelques pas de l'entrée du Parc au moment même où je remarque l'élégante silhouette franchir le portail, je m'immobilise pour laisser un temps se passer et l'observer ainsi à présent de dos, avant de reprendre ma promenade en entrant dans le Parc.
 
C'est donc tout naturellement, que sans but précis à ma ballade, mes pas s'inscrivent dans ceux de cette promeneuse ce qui me permet de flâner tout en découvrant l'architecture paysagère, végétale de ce Parc, dans une étonnante ambiance de calme et presque de Silence, le lieu semblant déserté à l'approche de la soirée.....
 

Quelques allées plus loin, toujours dans le sillage de cette personne, je découvre les bassins, les massifs, les arbres majestueux, les roseraies, lorsque mon Regard est de nouveau attiré par un changement de situation, le jeune Femme vient de s'arrêter, tourne en quelques mouvements toujours aussi gracieux  devant un banc pour s'y asseoir, glisse la main dans son sac et en retire un objet, un livre qu'immédiatement elle ouvre. Comme si elle venait d'en quitter la lecture quelques instants plus tôt, elle semble absorbée par la lecture.

Je m'immobilise, elle semble ne même pas avoir constaté que son sac a basculé, une partie du contenu en a glissé doucement dans l'herbe derrière elle, apparemment sans bruit. Le bruit interrompu de mes pas sur le gravier l'a-t'elle dérangé instinctivement? Elle relève son visage, regard tourné dans ma direction, je me dirige tout simplement vers elle, en accueillant dans le même instant les fragrances d'une Glycine qui semble de loin juste posée sur une tonnelle minérale d'un style néo-classique agrémentée d'un sol et de murs de mosaïques...
 

A nouveau absorbée par la lecture, je me permets d'interrompre sa concentration pour lui signaler ce que j'ai remarqué "Bonjour, je me permets de vous déranger pour vous signaler que le contenu de votre sac s'est échappé".

A ce moment-là, retentit une discrète sonnerie de téléphone mobile. Je remarque alors dans son mouvement, les jolies rondeurs de ses cuisses, de ses genoux, la finesse de ses chevilles, ses chaussures. C'est alors un plaisir  de l'observer se tourner, modifier la position de son corps avec souplesse et élégance.

lundi 5 août 2013

Episode 4 - Premier contact



Qu’importe. Je baisse les yeux, inspire profondément et reprends le paragraphe au départ. J’aime lire, j’aime quand les histoires ainsi contées m’emportent ailleurs. Quand c’est le cas, plus rien n’existe autour…

Une voix d’homme résonne à mes oreilles. Elle semble proche mais je n’ai pas compris les mots, trop absorbée par ma lecture. Ils s’adressent peut-être à moi ? 

Je lève la tête de mon livre et au fur et à mesure que mon regard remonte, je vois : des chaussures noires élégantes, puis un pantalon anthracite, une ceinture de cuir noire, une chemise en coton, un col entrouvert qui laisse apparaître le haut d’un torse avec une chaîne en argent et enfin un visage relativement bienveillant. L’inconnu qui me regardait. C’est effectivement à moi qu’il s’adressait… 

Que me veut-il ? Quelque peu agacée d’avoir été dérangée pendant ma lecture, je fronce les sourcils, et lance un « Pardon ? ». 

Mon portable sonne ne laissant pas à l’inconnu le temps de me répondre. Je lui fais signe, l’index tendu, d’attendre quelques secondes. 

Je me tourne pour attraper mon portable dans mon sac à mains, me préparant déjà à devoir en retourner la moitié, avant de mettre la main sur le dit objet. Mon sac est à moitié renversé, il a « baillé » et bonne une partie de son contenu se trouve sur la pelouse du parc, derrière le banc. 

Mon portable est au milieu de ce bric-à-brac de fille. Il sonne frénétiquement. Je tends un bras trop court pour l’atteindre. Je suis obligée de me pencher pour m’en saisir. C’est ma belle-sœur. Les photos ! Je devais lui faire parvenir des photos… Je rejette l’appel, je lui enverrais dès que je rentre, pour le moment je ne peux rien pour elle. 

Je prends soudain conscience que la personne est toujours en face de moi, je remets à quelques secondes plus tard, le ramassage de mes effets. 

Je me retourne tout en me demandant ce que ce type me veut :
« - Excusez-moi, vous me disiez ?
Il a l’air surpris et amusé. J’espère que rien de compromettant ne s’est échappé de mon sac…

vendredi 5 juillet 2013

Episode 5 - Compas et Regards...


Ces téléphones sont étonnamment devenus en quelques années de vraies priorités dans l'usage et le quotidien.... Je ne vais pas m'en plaindre compte tenu de la situation des plus charmantes et troublantes à laquelle il m'est donné de prendre part.... L'enchaînement de mouvements physique de son corps souple effectués par mon interlocutrice m'offre en quelques secondes tout ce qu'il peut se produire d'érotique en matière gestuelle.... 
  Le déhanchement latéral, le pivotement du corps en arrière, les légères torsions et étirements latéraux offrent a mon Regard en quelques secondes une profusion d'images des plus intimes.... Rien de tout cela n'aurait existé entre Elle et moi sans cette sauvage intrusion ... A peine ai-je eu le.temps d' exprimer un "Faites donc je vous en prie" que son buste s'est redressé, nos Regards se sont croisés, jolis yeux surpris en pleine lecture, son torse a basculé en entrainant son bassin,, ses jambes se décroisent, le corps à peine posé un instant sur une seule fesse, étirée en arrière pour repérer et s'emparer du boitier hurleur.... 

Le compas un fugitif instant écarté de ses jambes nues a alors guidé mon Regard qui enveloppe sa silhouette toute entière, penchée de côté, un bras vers le sol, l'autre quelques secondes relevé en compensation, le livre resté sur les genoux occupant mentalement l'attention pour éviter sa chute.... Je fais un geste. Un mouvement d'aide qui créé une approche presque un effleurement au cours duquel ses Parfums m'enveloppent, je discerne alors un délicat Parfum choisi finement associé a la puissance plus remarquable de l' apport capiteux de ses Parfums corporels... 

Mon attention va alors a son cou, le dessin de ses épaules me guide a ses bras partiellement dessinés par un choix de vêtements mettant en valeur des rondeurs de ses bras en échos delicieux a celles de ses cuisses, elles aussi dessinées et soulignées par le bas de sa charmante robe colorée rehaussant les pâleurs de sa peau en jeux d'ombres émouvants... Je poursuis mon élan vers le contenu répandu, a peine l'appel terminé, observant une un accord implicite pour cette aide de ma part :

"Je disais que votre sac à main avait glissé, je vous ai remarquée entrer et choisir cette place en ce lieu particulièrement bucolique, le choix de lire ainsi dans un environnement aussi fleuri et parfumé par cette glycine semble ne pas être anodin, quelle lecture vous aura ainsi.inspiré...?" dis-je en posant mon regard sur le livre justement en train de glisser, ma main s' apprêtant à l'accueillir au niveau de vos chevilles depuis ma position légèrement accroupie face a vous et légèrement de côté...

 "décidément, tout semble très mouvant et léger aujourd'hui..." , ma main, mes doigts, effleurent ses cheville, frissons..... 

mercredi 5 juin 2013

Episode 6 - Le semeur de trouble




 «  - Oh un policier très sombre… Rien à voir tout ce qui nous entoure, mais j’avais besoin de calme pour me concentrer sur ma lecture…Et puis j’aime bien cet endroit ! »

L’homme en face de moi me semble difficile à cerner… Son regard est étrange. Pourquoi? Je ne saurais le dire.
Pendant que mon esprit était tourné vers ce qui m'amenait à penser que mon interlocuteur était singulier, mon livre, lui, glissa subitement de mes genoux sans que j'ai eu le temps de m'en apercevoir.
L'étranger le rattrape dans un geste vif, se retrouvant ainsi accroupi tout près de moi... Je sursaute un peu surprise. Drôle d'impression que d'avoir un parfait inconnu à ses pieds. La scène à quelque chose de comique et d'un peu désuet qui étire un sourire sur mes lèvres.

Décidément entre le sac qui se répand et le livre qui tombe, je dois passé pour quelqu’un de très éparpillé!

L'homme aussi à l'air de trouver la situation cocasse.

"Décidément, tout semble très mouvant et léger aujourd'hui..." 


Je ne sais pas vraiment s'il y a un sous entendu dans cette phrase mais elle a le mérite de me faire sourire. Il y a un certain esprit derrière ce regard...
Il jette un œil à mon livre et me le tend.

En attrapant l'ouvrage, ma main vient de façon fortuite au contacte de la sienne. Un geste de ma part, un peu trop précipité sans doute qui a conduit nos épidermes à se frôler. Électrisant. Un peu surprise par l'effet de ce geste et consciente de la nature quelque peu gênante de ce contact intempestif et non désiré, je reprends mon livre, lâchant un "Pardon" au passage.

"Merci!".

Je ne m'attendais pas à ce contact physique, si minime soit-il. Ni à cette réaction physiologique. Je suis mal à l'aise, d'autant plus, que j'ai la sensation que cela se voit...